Je partage à tous
La communauté de communes Comtal Lot et Truyère dépasse désormais le seuil démographique de vingt-mille habitants et porte donc, conformément aux dispositions de la Loi pour la Transition Énergétique et la Croissance Verte (LTECV), un Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET), un document de planification à visée réglementaire qui a pour but de définir une stratégie de territoire face à la contraction énergétique et matérielle en cours en Europe et dans le monde, et au délitement des conditions d’habitabilité de la planète (perturbations climatiques, interruption des cycles de l’eau et des cycles biogéochimiques, dégradation et artificialisation des sols, pollutions, effondrement de la biodiversité etc.) et du territoire. La première étape du PCAET consiste à en produire le diagnostic, ce à quoi la collectivité consacre son énergie depuis plusieurs mois. Ainsi, après une mise au point sémantique visant à délimiter l’objet de l’étude et une synthèse du cadre réglementaire en vigueur et des problématiques qu’il soulève, le diagnostic du PCAET comprend un état des lieux, argumenté et étayé de considérations méthodologiques, sur les thématiques suivantes :
Le projet de PCAET sur la communauté de communes n’en est encore qu’à la production du diagnostic.
Ces différents enjeux s’inscrivent dans un même système Territoire appartenant au système Terre au sein duquel il existe des règles d’interactions entre les éléments qui le composent (les sols, le climat, la biosphère, le vivant etc.) et dont la vie des habitants dépend. C’est pourquoi le doagnostic en cours de construction explore autant que possible les diverses interactions identifiées dans le cadre de cette étude, en évitant de traiter les problématiques indépendamment les unes par rapport aux autres. En outre, pour tenter de comprendre les conséquences de la réalisation des objectifs du PCAET de manière pilotée ou subie, sur la vie des habitants, les études sont alimentées par des données sur l’organisation de l’appareil productif du territoire, lequel représente l’un des principaux facteurs de son empreinte écologique, mais détermine également la quantité de biens et de services à laquelle les habitants peuvent accéder via le niveau de production, les emplois et les salaires, et rend possible le maintien de recettes fiscales avec lesquelles garantir un service public de qualité, proportionné aux besoins du territoire (écoles, crèches, maisons de santé, ingénierie territoriale, entretien de la voirie et des réseaux d’assainissement, conduite de chantier d’intérêt général etc.).
Enfin, ce PCAET est construit en parallèle du Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) de la communauté de commune avec lequel il s’articule (l’un alimente l’autre et vice-versa) et avec lequel doit exister un lien de comptabilité (le PLUi doit être compatible avec le PCAET). Il s’appuie par ailleurs sur le Plan de Paysage du Pôle d’Équilibre Territorial et Rural (PETR) du Haut-Rouergue dans lequel les liens entre destinations des flux énergétiques et dynamiques paysagères sont explicitée, puisque les dynamiques paysagères à enjeux identifiées sur le territoire (axes routiers, zones d’activité, voirie, changement d’orientation de l’agriculture etc.), révèlent certains usages énergétiques et sa dépendance aux produits pétroliers.
Ainsi, au-delà de l’aspect réglementaire, cette étude représente une opportunité pour anticiper les bouleversements auxquels le territoire devra faire face et assurer autant que possible, le bien-être et la sécurité de ses habitants.